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Addiction aux jeux vidéo : quand le vent tourne au sein du couple

L’addiction aux jeux vidéo, c’était surtout pour les ados jusqu’à ce que les adultes s’y mettent aussi !

Les jeux en ligne étant de plus en plus immersifs, même les plus grands peuvent passer des heures devant leur écran, oubliant parfois le monde réel.

En témoigne l’exemple le plus frappant, depuis ce dimanche 10 novembre 2024 à 13 heures 02, le départ de milliers de concurrents en direct de leur canapé sur la course virtuelle du Vendée Globe, grâce au jeu en ligne « Virtual Regatta ».

De nombreux joueurs se prennent tellement au jeu que certains deviennent des navigateurs virtuels accomplis, prêts à surveiller leur bateau de jour comme de nuit…parfois au détriment de leur vie de couple.

Attention, pendant que le joueur ajuste ses voiles virtuelles, la vie de famille risque, quant à elle, de rester à quai.

L’addiction aux jeux vidéo : une cause de divorce qui gagne du terrain

L’addiction aux jeux vidéo peut-elle être un motif de divorce ?

La réponse est oui.

Lorsque cette passion prend tellement de place qu’elle en arrive à nuire à la vie familiale, elle peut être invoquée comme une cause de rupture.

En droit de la famille, les époux ont des devoirs mutuels, notamment celui de contribuer à la vie de famille et de respecter leur conjoint.

L’addiction à un jeu, qu’il s’agisse de « Virtual Regatta » ou d’un autre, peut être vue comme un manquement à ces devoirs, surtout si l’époux en question délaisse son partenaire et les responsabilités domestiques.

Dans une procédure de divorce, il peut donc être possible de démontrer que cette addiction constitue une faute, c’est-à-dire un comportement nuisible à l’équilibre du couple.

Dommages et Intérêts : peut-on réparer les préjudices du conjoint ?

L’addiction aux jeux vidéo ne cause pas seulement des disputes. Elle peut aussi avoir des répercussions financières et émotionnelles pour l’autre conjoint.

Si ce dernier subit un préjudice matériel ou moral lié à cette dépendance, il peut demander des « dommages et intérêts ».

Par exemple, si le partenaire doit assumer seul les dépenses du ménage ou faire face à des dépenses imprévues liées à l’addiction de l’autre, il pourrait demander réparation.

Les dommages et intérêts ne couvrent pas seulement les pertes financières.

Un époux qui souffre de négligence émotionnelle ou qui voit la dynamique familiale s’effondrer en raison de l’addiction de son conjoint pourrait également réclamer une compensation pour le préjudice moral.

Finalement, comment garder le cap ?

Alors, comment concilier cette aventure virtuelle avec une vie de couple sereine ? Le secret est de tracer une “route” qui inclut aussi le partenaire.

Partager ses exploits, expliquer ses objectifs, ou même inviter le conjoint à suivre la course ensemble en constituant une équipe peut transformer ce jeu en un moment de complicité.

En mer comme en amour, il faut parfois ajuster ses voiles pour garder le cap…ensemble.

Pour plus de détail, je vous propose de suivre la team « Busquet Avocat Lyon » sur Virtual Regatta

Pour plus de renseignements, contactez-moi

Lyon, le 11 novembre 2024