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Piercings et tatouages chez les enfants de parents divorcés : qui décide ?

Les piercings et tatouages chez les mineurs suscitent souvent des débats au sein des familles. Quand les parents sont divorcés, la question devient encore plus délicate : qui peut autoriser ces modifications corporelles ? Quels sont les recours en cas de désaccord ? Et quelles sont les sanctions si la loi n’est pas respectée ?

Un acte soumis à l’autorité parentale

Le piercing ou le tatouage d’un mineur est considéré comme un acte important, nécessitant l’accord des titulaires de l’autorité parentale. En cas de divorce, cette autorité est généralement exercée conjointement par les deux parents, sauf si l’un d’eux en a été privé par décision de justice.

Cela signifie que :

– Si un enfant mineur souhaite se faire tatouer ou percer, les deux parents doivent donner leur consentement.

– Un tatoueur ou perceur professionnel doit demander une autorisation écrite signée par les deux parents, accompagnée d’une copie de leur pièce d’identité.

Que se passe-t-il en cas de désaccord ?

Si les parents ne parviennent pas à se mettre d’accord, l’un d’eux peut saisir le juge aux affaires familiales pour trancher. Le juge évaluera l’intérêt de l’enfant, notamment en tenant compte de son âge, de sa maturité et des raisons invoquées pour se faire tatouer ou percer.

Cependant, en pratique, il est peu probable qu’un juge autorise un tatouage définitif pour un mineur très jeune, sauf circonstances exceptionnelles.

Quelles sanctions en cas de non-respect ?

Si un piercing ou un tatouage est réalisé sans l’accord des deux parents :

– Le professionnel peut être poursuivi pour manquement à ses obligations, notamment s’il n’a pas vérifié les autorisations nécessaires.

– Le parent fautif peut engager sa responsabilité s’il a permis ou encouragé l’acte sans l’accord de l’autre. Cela peut entraîner des conséquences juridiques, voire des sanctions civiles ou pénales selon la gravité des faits.

Un exemple concret

Imaginez un adolescent de 16 ans qui, avec l’accord de sa mère, se fait tatouer sans consulter son père. Si ce dernier conteste, il peut exiger le retrait du tatouage (dans la limite des possibilités techniques) ou demander une compensation financière pour réparer le préjudice moral subi.

Conclusion : une décision à ne pas prendre à la légère

Par conséquent, le tatouage ou le piercing d’un enfant mineur n’est pas qu’une question de mode ou de désir personnel : c’est un acte encadré par la loi et soumis à l’accord des deux parents. Avant de passer à l’acte, mieux vaut s’assurer que tout le monde est d’accord… et éviter des conflits qui risquent de marquer bien plus qu’un simple tatouage.

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Lyon, le 08 décembre 2024